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Cérémonie du 8 mai

 

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Au drapeau !

 

Extrait du discours prononcé par Guillaume JEAN, Maire de Mallièvre, le 8 mai 2015

Nous commémorons aujourd’hui le 70ème anniversaire de la libération des camps et la mémoire de la seconde guerre mondiale. Le 8 mai 1945 est pour nous, en France comme dans un certain nombre de pays alliés, plus qu’un fait marquant de l’histoire de notre pays à travers la capitulation de l’Allemagne nazie, c’est une date symbole, symbole de la chute d’un des grands totalitarismes du 20ème siècle.

Rappelons-nous que la Vendée a pris sa part dans ce conflit en apportant ce qu’elle pouvait offrir à commencer par son humanité et son dévouement.

Les vendéens  ont accueilli plus de 82 000 réfugiés des Ardennes qui quittaient, dans la précipitation et le désarroi, les zones de combat et de bombardement.

Les vendéens ont accueilli et caché des dizaines d’enfants juifs, les protégeant ainsi des représailles allemandes. Chavagnes, mais aussi les Brouzils, Saint Georges de Montaigu, Nieul-sur-l’Autise, et huit autres communes vendéennes ont  ainsi participé à ce sauvetage. (…)

En ce mois de mai 2015, notre pays vit dans la Paix, mais nous savons, aujourd’hui plus qu’hier, que cette paix, toute relative, est fragile.

Fragile parce que la guerre gronde de l’autre côté de la méditerranée. Une guerre d’un nouveau genre, sans tranchées, sans positions, sans blindés, sans visage… Des français, souvent très jeunes, en quête d’une certaine radicalité, désorientés, manipulés,  partent en Syrie pour combattre aux côtés de terroristes et des attentats frappent et menacent notre territoire.

Et pourtant, nous avons collectivement, particulièrement ceux qui n’ont pas connu de conflit armé comme ma génération, mais aussi celle de mes parents, perdu le sens de la paix, nous avons perdu conscience du trésor qu’elle représente et du prix qu’elle a couté à de nombreux français, à des membres de nos familles.

Si aujourd’hui, ce matin, nous ne sommes que quelques-uns, réunis autour de notre monument aux morts et du drapeau tricolore, c’est aussi pour cela, parce que nous avons sans doute, dans le confort d’une vie sans menace apparente, perdu le sens de la paix.

Le souvenir n’est pas une affaire personnelle qui ne concerne que ceux qui ont été acteurs de conflits armés ou les élus municipaux, c’est véritablement l’affaire de tous, quel que soit notre âge et notre histoire personnelle. Et c’est notre responsabilité, à nous élus, aux responsables d’associations d’anciens combattants, aux enseignants, aux parents et grands-parents, de transmettre cette mémoire : la vôtre, celle des anciens de 39-45, de 14-18 et d’au-delà.

Nous le savons, un pays sans mémoire est un pays sans avenir et si nous voulons que nos enfants puissent dessiner aujourd’hui l’avenir de la Vendée, l’avenir de notre pays, il est indispensable, j’oserai même dire vital, que cette transmission puisse s’opérer, avant que la mémoire ne s’éteigne complètement, au risque de nous réveiller un jour, brusquement, désorientés et perdus face à une menace imminente.

Nous devons nous sentir concernés car la paix est aujourd’hui, en 2015, menacée en France. Bien qu’à l’abri des grands centres urbains à risque, nous devons prendre conscience que la Paix que nous chérissons et à laquelle nous nous sommes habitués, n’est pas seulement une affaire politique, voire même militaire.

La paix n’est pas une opinion, un état d’esprit, ou même un l’expression d’un simple consensus.

La paix est d’abord, avant tout, l’expression d’une volonté continue de vivre ensemble, et si nous souhaitons réellement vivre ensemble, si nous voulons être davantage que des individus juxtaposés comme des soldats de plomb sur un grand champ de bataille virtuel de la mondialisation,  si nous voulons faire perdurer les liens d’attachement entre nous en tant que membres d’une même communauté nationale, nous devons d’abord être en paix avec nous-même, car, comme l’écrivait Luis de Leon, c’est le plus sûr moyen de commencer à  l’être avec les autres.

Renforcer et bâtir la paix, suppose ensuite de faire corps, de favoriser ce qui fait de nous que nous sommes une nation, un peuple, de valoriser notre identité collective, promouvoir nos valeurs communes et ce qui nous pousse à agir collectivement à des projets qui nous dépassent.

C’est au prix de ces efforts, de cette saine obstination à conserver à notre corps social sa solidarité et ses racines, à développer notre esprit de cohésion, que nous pourrons renforcer la paix et garder notre pays des risques de conflits communautaires ou de divisions inutiles qui nous menacent.

Bâtir enfin la paix, c’est assumer notre fierté d’être français, chérir la mémoire de ceux qui se sont battus pour la France, et transmettre aux générations actuelles et futures, particulièrement à nos jeunes qui sont la France de demain, le goût et le prix de la liberté. Vive la Vendée ! Vive la France !

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